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Ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué!

  • grizzlys-du-hainaut
  • 25 mai 2015
  • 5 min de lecture

Ce proverbe si courant, si souvent utilisé, prend ici tout son sens. L’équipe quiévrechinoise a prouvé à tout le floorball français qu’elle vendrait chèrement sa peau et c’est ce qu’elle a fait jusqu’au bout.

Elle a confondu les sceptiques, déjoué les pronostics, fait face à l’adversité. Le samedi, elle affrontait les Celtics de Brest, fiers représentants de la poule Nord-Ouest dont ils étaient sortis premier et plein d’ambition. Pour l’équipe bretonne il s’agissait de sa première participation aux playoffs mais elle s’appuyait sur une base solide, notamment la meilleure défense de la Division 2 et pouvaient donc nourrir de belles ambitions face à des Grizzlys qui auront bataillé pour sortir d’une poule Nord-Est assez relevée, mais qui est, et c’est à souligner, la seule équipe en France à avoir participée à 3 phases finales de suite.

Les Grizzlys ouvraient le score les premiers mais n’arrivaient pas à prendre le large. Au contraire, les brestois reprirent confiance et profitèrent des erreurs de concentration, d’inattention pour revenir dans le match puis prendre l’avantage 3-1.

Les Grizzlys faisaient tourner la balle mais de façon trop stérile, l’attaque faisant défaut, comme souvent cette saison, face à une défense très bien regroupée devant un gardien breton en feu. Les minutes s’écoulant, les Grizzlys prirent un temps mort en fin de 3ème tiers-temps et décidèrent de jeter toutes leurs forces dans la bataille… Bien leur en pris car ils revinrent de « l’enfer ».

Les quiévrechinois prirent leur adversaire à la gorge par un pressing tout-terrain et réussirent à marquer un second but à 4 minutes de la fin suite à une récupération de balle dans la zone adverse.

L’assaut du but brestois se poursuivit jusqu’à une dernière minute de folie. Les frappes de balle des Grizzlys partaient de tous côtés mais la défense et le gardien adverse tenaient bon. Le scénario des deux derniers quart-de-finales perdus face à Nantes en 2013 et Orléans en 2014 se rejouait…

Les Grizzlys retirèrent alors leur gardien afin d’ajouter un 6ème joueur pour aider l’attaque. Dans les toutes dernières secondes, le but breton fut bombardé mais, à 5 secondes de la fin, le gardien breton venant de sauver son équipe, leva le poing en signe de victoire, ça en était fini…. mais c’est là que le miracle se produisit.

Une relance de balle très hasardeuse du gardien breton pourtant irréprochable jusque-là, une récupération de balle opportuniste et les Grizzlys égalisèrent alors qu’il restait 2 secondes au compteur, ce fut l’explosion de joie côté quiévrechinois mais le match était loin d’être terminée. Les deux équipes devaient disputer une prolongation en mort subite de 10 minutes. Les brestois semblaient abattus, les quiévrechinois prêts au combat. Les Grizzlys prirent d’assaut le but brestois mais le gardien multiplia de nouveau les arrêts, dont certains très spectaculaires. Mais rien n’y fit, il fallu aller en séance de tirs au but.

Lors de la séance, les deux gardiens montrèrent l’étendue de leur talent, stoppant quasiment tous les tirs face à des tireurs pétrifiés par le stress, la fatigue, la pression. Mais grâce à deux buts de leur capitaine et de multiples sauvetages de leur gardien, les Grizzlys purent en sortir vainqueur. Cruel pour de solides brestois mais mérité pour des quiévrechinois qui n’auront jamais lâché. L’expérience acquise lors des dernières années aura été la clef de ce match.

Contre toute attente, les Grizzlys allaient affronter de vieilles connaissances, les Dragons de Besançon.

Le dimanche, les Grizzlys affrontèrent l’armada offensive des Dragons bisontins. Une équipe jeune, talentueuse, sortie vainqueur de la poule Sud-Est en marquant la bagatelle de 105 buts en 12 matchs seulement et ayant balayé la belle équipe orléanaise sur le score de 9-3 en quart de finale.

C’était David contre Goliath, de nouveau, personne ne donnait cher de la peau des Grizzlys. Les Grizzlys avaient puisé dans leurs réserves pour se défaire des brestois, les jambes étaient lourdes, les dos endoloris, l’équipe semblait assez amochée mais prête à donner ce qu’elle avait encore sous le capot.

Comme prévu, les bisontins dominèrent dès le coup d’envoi mais les Grizzlys restaient solides, bien groupés, ne laissant que peu d’espace aux joueurs francs-comtois. Le plan de match semblait tenir jusqu’à un but bisontin en fin de 1er tiers, suite à un relâchement défensif. Lors du second tiers, les Dragons prirent d’assaut la cage quiévrechinoise, la pression se fit de plus en plus forte sur le but des Grizzlys et l’on crut revivre, encore une fois, le scénario vécu l’année précédente face aux Gladiateurs d’Orléans. Les Grizzlys marquèrent malheureusement deux buts contre leur camp suite à des frappes lointaines détournées par une crosse puis par un pied.

C’était mérité pour les bisontins qui accéléraient pour tuer le match mais dur pour des Grizzlys vaillants, qui se battaient comme de beaux diables, mais qui n’avaient que des miettes en attaque, trop peu pour espérer plus. Heureusement, ils avaient réussi à marquer un but lors de cette période qui se termina sur le score de 3-1 pour Besançon. En début de derniers tiers, les bisontins marquèrent un 4ème but suite à un joli mouvement collectif, mais sur l’action suivante, les Grizzlys réussirent un but de 35m, suite à un coup-franc tiré directement de leur camp et qui loba un gardien franc-comtois peu inspiré mais bien gêné par le pressing nordiste.

Les bisontins furent à plusieurs reprises proches du 5ème but mais, comme la veille, les Grizzlys prirent un temps-mort à quelques minutes de la fin et jetèrent encore une fois leurs dernières forces dans la bataille, quitte à s’exposer en contres.

Les quiévrechinois réussirent à inscrire un 3ème but, sur une frappe détournée, pour revenir à 4-3 dans une ambiance survoltée. Le match pouvait basculer dans un sens comme dans l’autre. A une minute de la fin, le gardien laissa encore sa place à un attaquant supplémentaire mais cette fois, ils ne purent en profiter et ce furent les bisontins qui inscrire un 5ème but en cage vide. Mais un Grizzly, ça n’abandonne jamais, et les quiévrechinois inscrirent un but quasiment dans la foulée. 5-4, 14 secondes à jouer, Besançon trembla mais ne rompit pas. L’équipe de Quiévrechain s’inclina sur ce score de 5-4, échouant d’un but face au grand favori du championnat, avec les Nordiques de Tourcoing qu’ils affronteront lors de la grande finale à Tours.

L’équipe pouvait être fière de ce qu’elle avait fait, elle avait vendu chèrement sa peau et malgré la défaite, des sourires pouvaient se lire sur les visages des quiévrechinois. Elle avait tenu la dragée haute à l’ogre bisontin.

Même si certains joueurs se sont illustrés, c’est toute l’équipe qui s’est levée, qui s’est battue de toutes ses forces, que ce soit du gardien, aux défenseurs ou attaquants, sans oublier les joueurs restés sur le banc pour soutenir leur équipe. L’équipe a fait bloc, et c’est ce qui fait la beauté du sport collectif.

Ces deux matchs de haute intensité, résument assez bien ce que fut la saison des Grizzlys. Des périodes de doute, et de passages à vide comme lors du week-end à Quiévrechain et les deux défaites face à Tourcoing et Rouen, mais aussi une équipe qui n’abandonne jamais et qui fait face à l’adversité, face à des équipes parfois plus talentueuses, mieux organisées mais qui n’ont pas ce fighting spirit, cette mentalité, si représentative des « gens du Nord » : combativité, abnégation, entraide, dépassement de soi…

L’équipe s’est transcendée, pour sortir de matchs accrochés, comme face à la réserve d’Amiens, face à Rouen, pour un match décisif pour la qualification, ou face à Brest dans un quart-de-finale épique.

Une saison dont les Grizzlys peuvent être fiers et la mise en place d’une section jeunes, cette année, permet à l’équipe d’entrevoir l’avenir avec espoir.


 
 
 

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